Avec un retard aussi coupable qu'important, voici mes impressions sur ce festival organisé par W.Wolves; vous retrouverez ce Cr documenté de set-lists et agrémenté de nombreuses photos sur mon site
Metal Live Revenge; peut être même y retrouverez votre tête au cas où vous y auriez été et que vous l'auriez perdue
NORTHERN REAPERS FESTIVAL
Le Bar Live (Roubaix)
26 Novembre 2005
Le Bar Live n’est vraiment pas facile à trouver pour qui y vient pour la première fois ; une fois franchie la porte cochère, on se retrouve dans une cour, et on découvre les lieux du festival (organisé par l’association Lilloise Whispering Wolves) qui ne sont autre qu’un ancien commissariat ; d’ailleurs, au fond de la cour, un couloir en pente descendante mène vers les anciennes cellules, et c’est là que se trouve une des salles prévues pour les concerts; l’autre se situe au rez-de-chaussée côté rue ; cela aurai permis d’éviter tout temps d’attente entre les groupes si les timing avaient été respectés ; malheureusement, le retard pris dés le début du festival ne le permettra pas, et cela conduira souvent le public à devoir choisir entre des concerts qui se chevauchent ; certes, le lieu des anciennes cellules était plus particulièrement réservé aux groupes de Death, alors que l’autre salle devait accueillir les groupes de Black, mais n’a-t-on pas le droit d’apprécier les 2 styles ? Ce manque de cadrage au niveau timing, ainsi que des conditions sonores pas terribles du tout, seront les 2 critiques que je me permettrai concernant un festival qui fut fort sympathique par ailleurs.
IBID HAGNOI
Selon la bio, le nom de ce groupe Lillois désigne, en Grec ancien, une sorte de Héros mélancolique ; comme quoi il faut ‘avoir des Lettres’ lorsqu’on écoute du Metal ! Il faut reconnaître que cela donne une idée assez juste de l’ambiance que le groupe veut créer avec son Death dépressif agrémenté de passages atmosphériques ; c’est vraiment pas mal ! Dommage que le groupe, qui apparemment connaît de sérieux problèmes de retour, tarde tant à commencer à jouer, puis demande des réglages entre pratiquement tous les morceaux ; je pense qu’à partir d’un certain moment, il faut s’efforcer de faire avec, même si cela provoque des pains, car l’impression que laisse un concert aussi décousu est bien pire : On se demande si les musiciens vont nous jouer un autre morceau ou aller pisser un coup ! Ajoutez à cela la maladresse du Front Man dans son contact avec le public, et cela peut vite tourner à la catastrophe ; dommage, car on sent de réelles qualités au niveau de compos que j’ai appréciées, moi qui suis fan du DARK TRANQUILLITY du début ; c’est bien cela l’essentiel après tout, et gageons que les défauts mentionnés plus haut seront vite corrigés avec la maturité.
EXCRUCIATE 666
Afin de situer mes impressions, je dirai que la mouvance True Black Underground à laquelle appartient ce groupe n’est vraiment pas ma tasse de thé ; je sais que ce style a ses adeptes, mais j’ai beau faire des efforts, il me semble qu’une fois retiré les maquillages et les attitudes, il ne reste pas grand chose… Je ne sais si les textes sont intéressant à découvrir, mais je n’arrive pas à ressentir la moindre inspiration derrière chacun de ces morceaux. Désolé les mecs, mais je retourne écouter mes DIMMU BORGIR et autres ANOREXIA
SCARVENGER
Voilà le premier groupe de la soirée qui me donne une réelle impression de professionnalisme; il faut dire que le guitariste chanteur qui est le père fondateur de ce combo (ils jouent à 3) n’est autre que Christophe « Ch’blond », ex KHROMADEATH (pour les plus anciens d’entre vous) et personnage incontournable du milieu Métal de la région ; c’est un Frontman dont le charisme est basé sur une attitude simple et naturellement sympathique dans la façon de présenter les morceaux ; le contact du bassiste avec le public est plus rude, mais toujours très bon enfant ; on se surprend vite à taper du pieds sur quelques bons riffs et surtout, on apprécie la bonne atmosphère distillée par le Thrash Death ‘Old School’ du groupe ; le concert ne m’emballe cependant pas à 100% dans la mesure où, selon moi, l’absence d’un soliste se fait sentir ; évoluer à 3 sans qu’il n’y ait cette sensation de manque, et même parfois de monotonie, est un exercice extrêmement difficile que SCARVENGER ne réussit pas totalement ; un concert bien sympa tout de même.
ASHURA
Deuxième fois que je vois ce groupe sur scène, et je vais finir par croire qu’ils sont abonnés aux problèmes de Matos ; cette fois ci, en plus de la corde cassée par un des guitaristes, c’est le batteur qui connaît pas mal de déboires avec sa pédale… Mais bon sang, cela n’empêche pas d’être scotché par l’extrême qualité de leur Death très technique, agrémenté de solos élaborés qui foutent sur le cul ; ASHURA ashurent grave (on doit souvent la leur faire, celle là !) et c’est en ce qui me concerne la première grosse claque de la soirée, même si les problèmes techniques ont pu nuire tant soit peu au rythme du concert.
AMETHYSTE
C’est un excellent Brutal Death que nous propose ce groupe Boulonnais apparemment pas mal inspiré par MORBID ANGEL ; le moins qu’on puisse dire est donc que cela cartonne méchamment dans les anciens cachots ! A croire que toute la haine des anciens tôlards plane encore sur les lieux ; des morceaux ultra rapides alternent avec d’autres lents et lourds ; dommage cependant que l’acoustique n’y soit pas meilleure ; AMETHYSTE, qui existe tout de même depuis 1993, est donc un groupe à revoir dans de meilleures conditions.
DESTINITY
Après l’ excellent album dont les Lyonnais nous ont gratifié en 2005 (« Synthetic Existence »), c’est peu dire qu’on attendait DESTINITY avec impatience ; comprimés sur l’étroite scène que leur impressionnante conviction semble vouloir faire exploser, ils nous assènent un Death Thrash à la fois mélodique et brutal, au travers de morceaux qui dégagent une véritable ambiance ; chacun des musiciens fait preuve d’une générosité ultra motivante dans son attitude, et c’est régulièrement que le chanteur envahit le public, rageur, hurlant ses vocals les yeux droit dans les yeux de l’un, ou tapant un furieux Headbanging avec l’autre ; vous aurez compris que DESTINITY met purement et simplement le feu ; on peut encore une fois regretter que le son n’ait pas rendu davantage honneur à une musique qui, si elle est brutale, n’en est pas moins d’une grande finesse ; à noter l’excellente reprise du « Raining Blood » de SLAYER et l’ambiance de folie qu’elle a déclenché dans les premiers rangs !
BALAAM
Balaam est cité par les écritures comme faux prophète chargé de maudire le peuple de Dieu ; il suffit de lire la set list pour comprendre que le groupe qui lui a emprunté son nom suit également son enseignement ! Musicalement, on a ici affaire à des musiciens qui déploient leur haine au travers d’un Black qui veut garder toute la virulence malsaine caractéristique de la tendance underground du style, mais en proposant en même temps un gros travail de composition ; les morceaux savent allier bestialité primaire et passages très mélodiques où les guitares savent se faire traîtreusement harmonieuse ; tout cela est agencé avec intelligence : on sent qu’il y a ici des idées, une authentique inspiration derrière les maquillages et les Gimmicks conventionnels que le groupe a gardé; je ne classerai donc pas BALAAM dans la mouvance True Black, mais je ne les rapprocherai pas non plus de la tendance Symphonique ou Atmosphérique défendue par DIMMU ou ANOREXIA ; un groupe fort intéressant à découvrir dans tous les cas !
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